Un projet de recherche exploitant la génomique pour une identification rapide et fiable des mauvaises herbes dans le sol.

25 juin 2024

La plupart des pesticides utilisés au Québec sont des herbicides, principalement, pour contrôler les mauvaises herbes en agriculture (62%). Ces mauvaises herbes nuisent aux cultures, réduisant ainsi les rendements et les bénéfices des exploitations agricoles. Certaines, comme les espèces exotiques envahissantes ou résistantes aux herbicides, posent des problèmes de biosécurité supplémentaires. Elles peuvent se propager facilement et leurs graines peuvent rester dormantes dans le sol jusqu’à ce que les conditions soient favorables à leur germination.

Il est crucial de contrôler ces mauvaises herbes, et pour ce faire, un moyen rapide et précis d’identifier leurs graines dans le sol serait utile. Cela permettrait de cibler les espèces problématiques et d’intervenir de manière plus précise pour réduire l’utilisation d’herbicides et empêcher leur propagation. Cependant, les méthodes actuelles sont lentes et coûteuses, nécessitant plusieurs mois et une expertise spécifique en identification des mauvaises herbes par microscopie.

La métagénomique et le séquençage à haut débit offrent des solutions à ces défis en permettant une identification rapide et fiable des mauvaises herbes dans le sol. Cela aidera les agriculteurs dans leurs stratégies de gestion des mauvaises herbes et facilitera les essais pour évaluer l’efficacité des produits de lutte contre les mauvaises herbes. Cela favorisera le développement de nouveaux produits efficaces, essentiels pour une agriculture durable.

L'IRDA est fier d'annoncer la tenu du projet de recherche Exploiter la génomique pour la gestion précise des mauvaises herbes en agriculture. Ce projet de deux ans est sous la responsabilité de Bérenger Bourgeois (Université Laval), Élise Smedbol (IRDA) et Richard Hogue (IRDA), en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et est financé par Génome Québec et le Fonds de recherche du Québec – secteur Nature et technologies (FRQ) dans le cadre du troisième cycle du Programme d’intégration de la génomique – agriculture et bioalimentaire, foresterie et environnement.

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