Essai d’inclusion de cultures fourragères pérennes comme source d’azote « fauchée-récoltée » dans une rotation longue de production biologique de pommes de terre et de grandes cultures

Christine Landry, chercheure

Christine Landry

Chercheure, agr., Ph. D.

418 643-2380
poste 640

Joindre Christine Landry

Description

En agriculture biologique, la plus grande part des besoins en azote des cultures est habituellement comblée avec des engrais de ferme, car ils sont riches en azote efficace. Cependant, ils sont aussi riches en phosphore, ce qui n’est pas le cas des engrais verts. Dans les rotations dites longues (> 5 ans) des producteurs biologiques, certaines cultures, dont la pomme de terre et le maïs, sont exigeantes en azote. Le défi réside donc dans le choix d’une séquence optimale des cultures jumelée au bon choix et à la bonne synchronisation des engrais verts et des engrais de ferme.

Ce projet fera suite à un projet mené entre 2016 et 2018 à la ferme laitière et horticole biologique Morinal, en Chaudière-Appalaches, qui avait permis de comparer différentes régies d’engrais verts et d’engrais de ferme. Dans ce même dispositif, des régies mixtes d’engrais verts en mélange, complémentés ou non d’engrais de ferme visant à combler les besoins en azote du maïs ensilage de la rotation seront comparés selon la séquence suivante : engrais verts à la dérobée/maïs ensilage/céréales/prairies. Les engrais de ferme testés seront les fientes brutes de volaille et lisier de bovin.

De plus, en remplacement des engrais de ferme, un apport d’engrais vert fauché-récolté à partir d’une prairie de légumineuses du producteur sera testé. En 2020, l’arrière-effet des régies sera évalué sur la croissance du blé semé comme plante abri d’une prairie de légumineuses dont la première coupe (2021) sera évaluée pour son potentiel comme engrais vert fauché-récolté. Finalement, ce projet permettra d’obtenir des résultats scientifiques et économiques couvrant toute la rotation 2016-2021 pour avoir les effets globaux sur la santé et la fertilité des sols et ainsi fournir des connaissances essentielles au développement de stratégies intégrées de fertilisation.

Objectif(s)

  • Pour chaque engrais vert et engrais de ferme, incluant les engrais verts fauchés-récoltés, déterminer leur impact sur :
    • le NPK disponible du sol incluant les flux de NO3,
    • les prélèvements totaux en NPK et les rendements du maïs,
    • le recouvrement en mauvaises herbes,
    • la qualité bio des sols (C labile et activité) et,
    • le Phosphore soluble à l'eau et le nitrate résiduel post-récolte.
  • Évaluer l’arrière-effet des régies de fertilisation sur les rendements du blé grainé (plante abri à une prairie de légumineuse) implanté l’année suivant le maïs ensilage, ainsi que sur l’occurrence des mauvaises herbes.
  • Mesurer la production de biomasse de la première coupe de la prairie de légumineuse comme source d’engrais vert fauché-récolté.
  • Analyser l’efficacité fertilisante globale des 6 ans de régies, leur impact sur la santé des sols et les revenus et coûts (marge sur coût variable).

De 2019 à 2022

Durée du projet

Production maraîchère, Grandes cultures

Secteurs d'activité

Gestion des matières fertilisantes

Service

Cette phase d'un grand projet de six ans fournira des connaissances essentielles au développement de stratégies intégrées de fertilisation en agriculture biologique.

Partenaires

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation – Programme Prime-Vert | Ferme Morinal | Réseau de lutte intégrée Bellechasse

Cela pourrait vous intéresser

Le défi de l’eau : l’Île d’Orléans se mobilise

Ce projet vise à explorer et à expérimenter de nouvelles approches et façons de faire pour maintenir, développer et mettre en valeur le secteur bioalimentaire de l'Île d'Orléans en évaluant des solutions qui ont le potentiel de diminuer, voir éliminer, le déficit hydrique sur ce territoire.

En savoir plus sur le projet

Carl Boivin
Stéphane Godbout
2019-2022 • Production maraîchère

Projet d'application Web d'aide à la visualisation et à l'interprétation des analyses de la qualité des sols en culture de pomme de terre

Ce projet propose de mettre en place une application Web conviviale et vulgarisée qui permet aux utilisateurs d'interroger la base de données des sols de pommes de terre développée par l’IRDA, l’une des plus vastes au Canada, pour visualiser l'impact de pratiques et de régies sur les caractéristiques biologiques, physicochimiques et agronomiques de sols cultivés sous divers systèmes de culture.

Chercheur : Richard Hogue

En savoir plus sur le projet

Richard Hogue
F