Essais de fertilisation NPK pour la culture de l’avoine en sol minéral à l’échelle du Québec

Christine Landry, chercheure

Christine Landry

Chercheure, agr., Ph. D.

418 643-2380
poste 640

Joindre Christine Landry

Description

La culture de l’avoine est une activité économique importante dans plusieurs régions agricoles du Québec. Selon les données de l’Institut de la statistique du Québec, 95 000 ha ont été ensemencés en 2012 pour une production totale de 220 000 tonnes. En 2011, plus de 4700 exploitations cultivaient de l’avoine, pour des recettes monétaires atteignant pratiquement 27 millions de dollars. Il apparaît donc que l’utilisation de grilles de fertilisation qui recommanderaient pour l’avoine des doses de nutriments dépassant les besoins réels de la culture et la capacité des milieux récepteurs pourrait occasionner des impacts agronomiques et environnementaux négatifs élevés. C’est pourquoi il est préoccupant de constater que la grille actuelle de fertilisation du Guide de référence en fertilisation du Québec a été élaborée depuis une trentaine d’années par consensus auprès des intervenants du milieu et n’a pas fait l’objet d’essais scientifiques terrains au cours de ces dernières années pour les trois éléments majeurs. De plus, dans le cas de l’azote, la recommandation varie de 40 à 60 kg N ha-1. Ainsi, à titre d’exemple, si en fonction de cette recommandation il était appliqué globalement 10 kg N ha-1 de trop sur les 95 000 ha, c’est près d’un million de kilos de N en surplus qui seraient appliqués, avec les risques environnementaux et les pertes économiques qui y sont associés. Il est donc tout à propos de se demander si les doses de N, P et K recommandées sont adéquates, d’autant plus que les pratiques culturales et les types d’engrais ont évolué depuis que ces doses ont été établies. En fait, le secteur des grains tirerait avantage à disposer d’une information suffisante pour appuyer ses recommandations dans le contexte actuel de développement durable. Le présent manque d’informations fait en sorte que la régie de fertilisation souffre d’un manque d’homogénéité entre les producteurs du Québec, qui ne s’appuient pas nécessairement sur les mêmes sources d’informations.

Objectif(s)

  • Acquérir une meilleure connaissance des exigences nutritionnelles de l’avoine afin d’outiller les producteurs, les conseillers et les acteurs du milieu agricole.
  • Élaborer une grille révisée de fertilisation en N, P et K qui tiendra compte des problématiques agronomiques et environnementales actuelles. Cette nouvelle grille contribuera du même coup à augmenter la compétitivité des entreprises. Dans le présent contexte économique, ce dernier point prend une importance particulière. De plus, avec la montée du prix du pétrole, le coût des engrais a fait un bond important ces dernières années et cette hausse pourrait se poursuivre, renforçant l’utilité de maximiser l’apport de nutriments à la culture. De plus, les connaissances de référence acquises par ce projet aideront le secteur des grains à assurer la qualité de ses produits, répondant ainsi à l’engouement actuel des consommateurs pour des aliments sains et de qualité. Ceci renforcera les opportunités de développement de la filière des grains, part importante de l’agriculture québécoise.

De 2013 à 2017

Durée du projet

Grandes cultures

Secteurs d'activité

Gestion des matières fertilisantes, Protection de l'eau, Santé des sols

Services

Ce projet aidera le secteur des grains à assurer la qualité de ses produits.

Partenaires

Clubs conseils en agroenvironnement | Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec

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