Chercheure, agr., Ph. D.
418 643-2380
poste 640
L’une des priorités du secteur des grandes cultures biologiques est de mieux connaître le rôle des engrais verts (EV) par rapport à celui des engrais de ferme (EF) sur le rendement et de déterminer des régies qui permettent de maximiser l'apport en azote (N), un aspect déterminant en régies biologiques, puisque les engrais minéraux y sont proscrits. Usuellement, une plus grande part des besoins nutritionnels des cultures sont comblés avec les EF, comparativement aux EV, car ils sont riches en N efficace. Néanmoins, ils sont également riches en phosphore, ce qui peut présenter une contrainte importante dans les régions où les sols sont saturés en phosphore (P). L’usage des EV apporte également son lot de défis. Entre autres, contrairement aux EF qui peuvent être appliqués au moment voulu selon les besoins de la culture (ex. post-levée du maïs), les EV doivent avoir le temps d’accumuler suffisamment de N dans leurs tissus et ce N doit être rendu disponible à la suite d’une minéralisation efficace et synchronisée avec le pic de besoins de la culture produite.
Obtenir le N nécessaire au bon moment pourrait aussi se faire en important une coupe d’EV très fermentescible et riche en N dans une fenêtre précédant de quelques jours la période pic de besoins en N du maïs. Cette coupe pourrait être pratiquée sur une prairie de légumineuses voisine. Cette pratique, communément appelée « cut and carry », pourrait ainsi offrir une alternative à la culture d’EV pleine saison ou à la dérobée l’année précédente. De plus, cette technique pourrait encourager le maintien ou le retour des superficies en prairies qui ont diminué de 25 % au profit des cultures annuelles ces trente dernières années.
Le présent projet a donc comme objectif principal de présenter un moyen de combler une part significative des besoins en N de cultures exigeantes en cet élément grâce à une meilleure synchronisation de la fourniture en N, tout en préservant la fenêtre de production de revenus du producteur l’année précédant ces cultures.
De 2018 à 2020
Durée du projet
Grandes cultures
Secteurs d'activité
Gestion des matières fertilisantes
Service
Ce projet permettra de réduire les applications de lisier de porc dans les champs.
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec - Direction régionale de la Chaudière-Appalaches
Rapport de recherche • Christine Landry, Mylène Marchand-Roy, Julie Mainguy
Landry, C., M. Marchand-Roy, J. Mainguy, V. Samson, M. Langelier. 2020. « Étude de synchronisation de la fourniture en N des engrais verts permettant la réduction ou le remplacement des applications de lisier de porc en post-levés du maïs-grains en contexte de transition biologique en Chaudière-Appalaches ». IRDA. 35 p. TéléchargerRevue de littérature, enquête afin de documenter les effets des extrêmes climatiques sur les rendements et élaboration de scénarios de cultures ou de pratiques agricoles.
Chercheur : Marc-Olivier Gasser
Le projet a pour objectif de développer et déployer un outil polyvalent permettant de simuler l’évolution de la matière organique des sols sous l’effet des pratiques agricoles. Ainsi, la préoccupation de la préservation à long terme de la matière organique des sols à la gestion courante des champs est intégrée.
Chercheurs : Aubert Michaud, retraité Marc-Olivier Gasser Simon Ricard
La démarche du projet repose sur des mesures en continu des hauteurs de la nappe d'eau au champ, des exportations d'eau et des flux de sédiments, d'azote et de phosphore au drain de quatre champs en production de grandes cultures.
Chercheur : Aubert Michaud, retraité