Le suivi en temps réel de l’état hydrique du sol pour déterminer le moment optimal d'irrigation est précis, mais nécessite l’achat et l’entretien de nombreux équipements. Une autre méthode consiste à faire un bilan mathématique des entrées (précipitations et irrigations) et des sorties (évapotranspiration et percolation) d’eau du sol, appelé bilan hydrique, permettant d'estimer l’état hydrique du sol. Cette approche, peu coûteuse (requiers une petite station météo), s’applique à toutes les cultures, mais pose des difficultés pour estimer l’efficacité réelle des précipitations. Si 15mm de pluie tombent, seule une partie atteint la zone racinaire. Une partie est interceptée par le feuillage et s'évapore, tandis qu’une autre est perdue par ruissellement, ne laissant qu’une quantité limitée disponible pour la plante. La perte par ruissellement est particulièrement difficile à évaluer pour les cultures sur buttes ou en plasticulture et dépend du type de plantes. Ce projet propose de fabriquer et tester un simulateur de pluie portatif pour évaluer, dans diverses conditions, la proportion d’eau utilisable par les cultures. L’appareil sera utilisé sur différents types de sols et systèmes, simulant diverses intensités de précipitations. Ces estimations seront ensuite intégrées au bilan hydrique.

Ce projet est réalisé sous la responsabilité scientifique de Carl Boivin.