Le phytoplasme du flétrissement du bleuetier a été détecté au Québec en 2009. Les phytoplasmes sont transmis aux plantes via des cicadelles. Une fois infecté, un plant dépérit, d'où la recommandation de détruire les plants infectés pour empêcher la propagation. En 2008, la bleuetière de Deschambault a été implantée pour comparer quatre régies d'irrigation et acquérir des connaissances sur la nutrition minérale. 24 parcelles de 32 plants du cultivar Patriot ont été randomisées, avec des rangs de garde de cultivars Northblue, Bluetta et Chippewa. Parmi ces parcelles, 8 n'ont reçu aucune fertilisation en azote (N) depuis l'implantation. À l'automne 2013 et 2014, les plants sans N étaient plus vigoureux et homogènes. Compte tenu du nombre de plants diagnostiqués positifs au phytoplasme et de la présence continue de trois espèces de cicadelles porteuses, il est probable que ces plants d'apparence saine aient été en contact avec des insectes porteurs. Ces plants profitent de conditions qui semblent les protéger ou limiter les symptômes, la fertilisation azotée étant un facteur clé. Ce projet vise à comparer les plants sans apport de N à ceux fertilisés depuis l'implantation. Les facteurs comparés seront les rendements, la qualité des fruits (visuelle et gustative), la croissance végétative et la détection de l'agent pathogène.

Ce projet est réalisé sous la responsabilité scientifique de Carl Boivin.