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Réingénierie et optimisation de la gestion du lisier en deux fractions visant la carboneutralité de la filière porcine

Expert(s) impliqué(s)

  • Caroline Côté
  • Christine Landry
  • Patrick Brassard
  • Stéphane Godbout
  • Mick Wu

Secteur(s) de production

  • Porc

Domaine(s) de recherche

  • Pratiques d’élevage - Émission dans l’air
  • Pratiques d'élevage - Conception et régie des bâtiments
  • Qualité de l’air - GES
  • Valorisation des effluents d'élevage

Description

Au Québec, le secteur agricole représente 9,2% des émissions totales de gaz à effet de serre (GES), dont près de 27% proviennent de la gestion des fumiers. Le gouvernement s’est fixé comme objectif de réduire de 6% les émissions de méthane (CH₄) issues des élevages d’ici 2030 (référence 2017). Comme le lisier constitue la principale source de CH₄ après la fermentation entérique, des solutions novatrices de gestion du lisier doivent être mises en place. À l’IRDA, des travaux récents ont montré que la gestion du lisier en deux fractions, réalisée à l’aide d’une gratte en « V » directement au bâtiment, permet de réduire les émissions de GES et d’ammoniac. Toutefois, la fraction solide, riche en phosphore, doit être conditionnée rapidement afin d’éviter sa dégradation. Ce projet vise à mettre au point cette méthode de gestion des déjections porcines afin de réduire les émissions tout en valorisant les éléments fertilisants. Deux lots de 12 porcs seront élevés en parallèle au laboratoire BABE de l'IRDA : l’un en gestion conventionnelle, l’autre avec séparation en deux fractions. Des essais en bioréacteurs permettront de tester le traitement aérobie de la fraction liquide et la digestion anaérobie de la fraction solide. Les émissions liées à l'entreposage du lisier et des fractions traitées et non traitées seront mesurées en laboratoire. La caractérisation physico-chimique des fractions permettra aussi d’évaluer leur potentiel agronomique et d’élaborer des scénarios de fertilisation. Trois scénarios seront analysés : référence, gestion en deux fractions avec traitement, et sans traitement. Selon des estimations préliminaires, une réduction des émissions de plus de 90 % est attendue avec la gestion en deux fractions combinée aux traitements. Enfin, une analyse technico-économique viendra compléter le projet afin d’évaluer la viabilité de cette approche pour les fermes porcines commerciales.

Objectif(s)

  • Valider l’efficacité de la gratte en « V » pour réduire les émissions de GES et d’ammoniac au bâtiment d'élevage.
  • Développer et valider des procédés de traitement des fractions du lisier : la digestion anaérobie en voie sèche destinée à la fraction solide, et la digestion aérobie appliquée à la fraction liquide.
  • Comparer les émissions de GES des différentes stratégies de gestion des lisiers.
  • Évaluer le potentiel fertilisant des fractions de lisier (traitées ou non) et établir des scénarios de fertilisation.
  • Réaliser une analyse technico-économique de l’implantation d’un système de gratte en « V » à l'échelle commerciale, incluant le transfert des résultats aux acteurs de la filière.

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